Un accès à la santé partout et pour tous
– La crise sanitaire a mis à jour l’appauvrissement sans précédent de notre système de santé : la France aura manqué de tout pendant cette crise : blouses, masques, tests, vaccins. Notre souveraineté en santé est gravement affaiblie. En 10 ans de quinquennat Hollande Macron, plus de 10 milliards d’euros d’économies ont été réalisées sur la santé. Sur ces 10 années, Olivier Véran a été tour à tour rapporteur général de la Loi de financement de la Sécurité sociale (LFSS) puis ministre. Cette politique, c’est son échec et celui d’Emmanuel Macron.
– Les personnels de santé ont été les grands oubliés de ce quinquennat : 15% des lits sont actuellement fermés faute de personnels, épuisés par des rythmes et des conditions de travail insoutenables. 80 000 infirmières et infirmiers ont aujourd’hui leur diplôme mais n’exercent pas, notamment en raison de la dégradation des conditions de travail.
– L’accès aux soins des Français est aujourd’hui gravement compromis par l’extension des déserts médicaux : en 2019, plus de 7,4 millions de Français vivaient dans un désert médical, soit plus de 10% de la population totale.
– La France est classée 26ème sur 38 dans la gestion de la crise sanitaire. Emmanuel Macron a géré cette crise de façon solitaire et technocratique: il a refusé de faire confiance aux territoires et aux Régions qui ont su pallier l’impuissance du gouvernement sur les masques et les tests.
– En conséquence, l’espérance de vie en bonne santé est de 64 ans dans notre pays, contre 74 ans en Suède. La France n’est pas à la place qui devrait être la sienne !
L'hôpital public et les soignants sont à bout de souffle et la désertification médicale gagne du terrain. Je ferai un plan d'urgence pour l'hôpital et j'engagerai un pacte avec les médecins libéraux.
— Valérie Pécresse (@vpecresse) November 30, 2021
Mon projet pour la santé : https://t.co/wAUSg44N1M #Elysee2022 #CongrèsLR pic.twitter.com/618l5DH1Gg
La désertification médicale est un fléau national. Je propose de déployer 4000 jeunes médecins généralistes chaque année dans les territoires sous-dotés. #LaFranceDansLesYeux #Pécresse2022 pic.twitter.com/6wn25QMHAC
— Valérie Pécresse (@vpecresse) January 18, 2022
— PROPOSITIONS
Deux urgences immédiates : les retards de soins et les COVID longs
- Engager un plan massif de rattrapage des retards de soins, par la mobilisation exceptionnelle de toutes les ressources du système de santé, publiques et privées, et un vaste effort de prévention, afin d’éviter plusieurs milliers de morts dus au manque de dépistage et aux retards dans l’accès aux soins.
- Accélérer les efforts de recherche et de prise en charge concernant les COVID longs, en les reconnaissant comme une affection longue durée (ALD), pour mieux protéger les malades atteints de cette forme persistante.
Un programme « Zéro Désert » : moins de délais, moins de trajet
- Créer une 4ème année de formation dans un désert médical, qui permettra de créer 4 000 « docteurs juniors de médecine générale » d’ici 2025 en alignant la formation de médecine générale sur celle des autres spécialités.
- Offrir à chaque Français une réponse en matière de santé à moins de 30 minutes de son domicile (consultation, prise en charge hospitalière, service d’urgence)
- Diviser par deux, d’ici la fin du quinquennat, le délai moyen pour obtenir une consultation chez un médecin (généraliste ou spécialiste).
- Doubler le nombre de médecins formés d’ici 5 ans pour porter à 20 000 d’ici la fin du quinquennat le nombre d’étudiants admis chaque année en 2eme année.
- Décentraliser massivement les politiques d’accès aux soins et confier la présidence des ARS aux régions pour mieux adapter les besoins aux territoires.
- Lancer dans chaque région, à l’initiative des présidents de région et de départements, une alliance de tous les professionnels de santé, pour que sur chaque territoire les professionnels de santé établissent eux-mêmes, en 6 mois, leurs plan d’action pour réduire concrètement les délais d’attente, assurer les permanences de soins et faciliter l’accès aux soins des plus fragiles.
Un vent de liberté et de confiance pour l’hôpital
- Redonner un rôle clé aux chefs de service afin de rapprocher la prise de décisions du terrain.
- Libérer l’hôpital des normes, en mettant fin à la pluie de circulaires qui s’abat sur les personnels hospitaliers et en simplifiant les procédures (recrutement, achats, etc.)
- Donner à l’hôpital plus d’autonomie et de souplesse grâce à un statut rénové permettant des prises de décision simplifiées.
- Refonder le système de financement de l’hôpital en prenant davantage en compte la qualité des soins sans remettre en cause la tarification à l’activité qui sera adaptée aux missions de santé publique réalisées.
- Lancer un audit en matière d‘investissements, pour les flécher en priorité vers les conditions de travail des personnels et l’accélération du virage numérique.
Plus de considération pour les soignants et plus de sens pour leurs carrières
- Créer 25 000 postes de soignants à l’hôpital.
- Donner plus de responsabilités et de perspectives de carrière aux soignants, en leur offrant la possibilité de faire carrière dans leur service. Les infirmiers ayant de l’expérience pourront se voir confier de nouvelles tâches et responsabilités, notamment par la validation des acquis de l’expérience (VAE).
- Mobiliser l’Etat et les collectivités locales à travers un pacte de fidélisation et d’attractivité des métiers de santé, afin d’améliorer les conditions de travail des personnels de santé en trouvant des solutions concrètes et rapides aux problèmes de logement, d’accès aux crèches ou aux transports.
- Permettre aux personnels paramédicaux ayant déjà validé cinq ans d’études supérieures de rejoindre le deuxième cycle des études médicales et d’y bénéficier d’un cursus accéléré
Une place renforcée pour les soins de ville
- Faire évoluer la rémunération des médecins généralistes de 25 à 30 € par consultation, sans augmentation du reste à charge pour les Français.
- Revaloriser la médecine de spécialité par une révision du tarif des actes techniques et des consultations, afin d’accompagner les efforts de raccourcissement des délais d’accès aux soins.
- Améliorer les rémunérations des soignants de ville (pharmaciens, infirmiers, sage-femmes, etc.) et revaloriser le travail de nuit et la permanence des soins.
Une révolution en faveur de la prévention
- Doubler les moyens alloués actuellement à la prévention, par un effort sans précédent qui mobilisera tous les acteurs (Etat, collectivités locales, complémentaires, etc.).
- Décentraliser la politique de prévention pour la confier aux départements, avec l’appui des régions et des maires. L’Etat aura pour mission de se concentrer sur la fixation du cap de la prévention et des grands plans nationaux tandis que les collectivités locales déploieront des actions de prévention au plus près du terrain.
- Faire de l’école et de l’entreprise les premiers lieux de prévention, en incitant les chefs d’entreprise à s’engager sur le sujet et en leur laissant la liberté de faire de la santé un champ de discussion avec leurs salariés pour agir concrètement en faveur de la prévention.
- Confier de nouvelles responsabilités aux professionnels de santé et enrichir leur rôle et leurs compétences en matière de prévention. Les pharmaciens et les infirmiers de ville se verront désignés comme des acteurs centraux de la prévention, à travers de nouvelles missions reconnues et valorisées pour le dépistage ou le suivi des maladies chroniques.
- Utiliser de manière plus large des outils numériques (objets connectés, plateforme d’aide et d’auto-évaluation) pour favoriser la prévention.
La santé : une source de prospérité et d’innovation
- Faire voter une loi de programmation quinquennale en matière de santé, qui définira nos objectifs stratégiques de moyen et long terme et donnera une visibilité aux soignants comme aux investisseurs.
- Accélérer la création d’écosystèmes de recherche et d’innovation autour des CHU afin d’impulser de nouveaux partenariats public/privé.
- Lancer une grande alliance européenne pour la recherche et l’innovation en santé pour que l’Europe conserve la maitrise son destin, en particulier dans les domaines du numérique et de l’intelligence artificielle.
Les trois grandes causes du quinquennat
Se mobiliser pour la santé mentale
- Créer un Institut National de la Santé Mentale, sur le modèle de l’Institut pour le Cancer afin de doter la France d’une stratégie nationale ambitieuse, de mieux accompagner les patients et d’accélérer la recherche et l’innovation thérapeutique sur les maladies mentales.
Lutter contre les cancers pédiatriques
- Engager une mobilisation sans précédent en faveur de la recherche contre les cancers de l’enfant et pour un accès raccourci aux nouveaux traitements.
- Introduire, par solidarité nationale, un congé pour les parents d’enfant atteint de cancer, pendant toute la durée de l’hospitalisation et avec maintien du salaire.
Porter un autre regard sur la santé des femmes
- Mettre en place des consultations mère/enfant pour les mamans seules, qui renoncent trop souvent aux soins afin de leur permettre de se soigner en même temps que leur enfant
- Reconnaître pleinement l’endométriose comme une affection longue durée, pour apporter aux femmes concernées toute la protection nécessaire et ne pas ajouter aux souffrances l’anxiété d’un reste à charge financier.
- Lever le tabou sur les règles douloureuses et instaurer un congé spécifique de deux jours par mois sur avis médical.
- Abaisser le taux de TVA à 2,1% sur les produits d’hygiène féminine, pour lutter contre la précarité menstruelle.