L’école, la fabrique de la France

Valérie Pécresse engagera un sursaut national pour l’école pour faire de la France une véritable Nation éducative.
Ce qu'il faut retenir 👉
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Ce qu'il faut retenir

Valérie Pécresse engagera un sursaut national pour l’école pour faire de la France une véritable Nation éducative.

© Aymeric Guillonneau

L’école, la fabrique de la France

L’école continue de sombrer

– L’école a cessé de jouer son rôle d’ascenseur social : aujourd’hui, il faut six générations pour accéder à la classe moyenne lorsque l’on est issu de la classe populaire. Seule la Hongrie fait pire que la France en Europe.

– Le niveau de nos élèves ne cesse de se dégrader : d’après les études TIMS, les CM1 français sont les derniers de l’Union européenne en mathématiques et près de 10% des jeunes rencontrent des difficultés de lecture.

– L’autorité du professeur a été chassée : la France possède l’un des pires climats disciplinaires de l’OCDE (seuls le Brésil et l’Argentine font moins bien). Entre 20 et 30 incidents graves se produiraient chaque jour à l’école.

– Le baccalauréat a été vidé de son contenu : avec une spécialisation plus forte et plus précoce, les mathématiques sont de moins en moins enseignées (-18% en deux ans) et le nombre de filles étudiant les maths en terminale a baissé de 10 points en 2 ans.

Les professeurs traversent une véritable crise des vocations : dégradation du climat scolaire, agressions, rémunérations trop faibles avec un écart de 4 à 10% par rapport à la moyenne de l’OCDE en début de carrière. Conséquence : nous manquons d’enseignants ! En 2021, 238 postes n’ont pas trouvé preneurs au Capes quand 1 648 enseignants rompaient leurs contrats, trois fois plus qu’en 2011.

— PROPOSITIONS

Bâtir une école du respect

« Je veux une école où les élèves se lèvent quand le maître rentre dans la classe et où les parents soutiennent l’autorité du professeur ».

  • Suspendre les allocations familiales des parents d’élèves perturbateurs :  les conseils des droits et devoirs des familles, réunis par les maires, chercheront les meilleures solutions et pourront prononcer ces sanctions.
  • Envoyer les élèves exclus d’un établissement dans des structures de réinsertion scolaire, disposant d’un encadrement renforcé alors qu’aujourd’hui, ces élèves sont systématiquement réinscrits dans un autre établissement.
  • Poursuivre systématiquement tout outrage et toute agression d’un professeur avec des peines minimales d’un an de prison ferme pour les auteurs adultes de ces agressions.
  • Accélérer la signalisation des faits de radicalisation par les enseignants grâce à une structure dédiée, gérée par les ministères de la Justice et de l’Intérieur. 
  • Interdire le voile lors des sorties scolaires en recrutant des services civiques pour accompagner ces sorties. Avec nous, ce sera tolérance zéro avec le communautarisme ! 
  • Recruter des surveillants et des brigades mobiles de sécurité dans les académies.

La fin du collège uniforme pour remettre les savoirs fondamentaux au coeur de l’école

« Je refuse que tous les élèves se coulent en 6ème dans le moule du collège unique. L’uniformité a tué l’égalité. Chaque enfant est différent, chaque enfant a un talent. C’est à nous de lui montrer le chemin de la réussite ».

  • Consacrer deux heures de plus au français et une heure de plus aux mathématiques par semaine en primaire. 
  • Créer un véritable service public du soutien scolaire avec une réserve nationale éducative d’enseignants retraités : elle s’appuiera sur les enseignants, des enseignants retraités rémunérés et des étudiants pour l’aide aux devoirs, le soutien scolaire. 
  • Instituer un examen avant l’entrée en 6ème pour aider les enfants qui ne maîtriseraient pas les savoirs fondamentaux à les acquérir dans le cadre de 6ème de consolidation.
  • Lutter contre le fléau du décrochage scolaire : les chefs d’établissement devront signaler en temps réel les décrocheurs pour qu’ils puissent se réorienter ou se réinsérer sans délai.
  • Créer un dédoublement des classes innovant avec deux enseignants présents dans la classe là où les besoins l’exigent.

Un grand vent d’autonomie sur l’école

  • Créer un nouveau type « d’école publique innovante », 100% autonome et gratuite notamment dans les quartiers populaires et les territoires ruraux. Le chef d’établissement disposera d’une liberté totale de recrutement de ses équipes, pourra porter des nouveaux projets pédagogiques mais ne pourra pas sélectionner ses élèves qui devront en contrepartie respecter des engagements, notamment en matière d’assiduité. 
  • Accorder une large autonomie pédagogique aux établissements sur les méthodes d’enseignement, les progressions des élèves, l’éducation artistique et culturelle.
  • Confier aux directeurs d’écoles primaires ayant une taille suffisante un vrai rôle de chef d’établissement : ils doivent pouvoir organiser leur enseignement en fonction des besoins de leur école. 
  • Interdire les fermetures de classes dans les villages contre l’avis du maire.

Valoriser le métier d’enseignant pour redonner du sens à cette véritable vocation

  • Créer 10 000 postes supplémentaires : enseignants, surveillants, chefs d’établissement sur la durée du mandat.
  • Augmenter la rémunération des enseignants en début de carrière, ceux qui acceptent des missions supplémentaires, qui enseignent dans les territoires ruraux isolés ou dans des établissements particulièrement difficiles. 
  • Mettre fin au bizutage institutionnel actuel qui consiste à envoyer des professeurs inexpérimentés dans les établissements les plus difficiles : nous inciterons des professeurs volontaires à y aller avec de vraies primes de fidélisation et des bonus de carrières.
  • Régionaliser le recrutement des enseignants au niveau du Capes et la gestion de leur carrière pour faciliter leur mobilité géographique et professionnelle.
  • Encourager les secondes carrières dans l’enseignement en créant des contrats de mission éducative de 5 ans qui mettront fin à la précarité des enseignants vacataires.

Donner une chance à tous les enfants de France

  • Rétablir les bourses au mérite pour les bacheliers défavorisés qui obtiennent la mention très bien au baccalauréat.
  • Créer des externats d’excellence dans les collèges et lycées des zones prioritaires ouverts jusqu’à l’heure du diner, pour fournir un accès privilégié à la pratique culturelle et sportive.
  • Accueillir des premières années universitaires dans les lycées, pour que des possibilités nouvelles soient offertes dans les territoires.
  • Développer l’apprentissage en exonérant de toute charge patronale les entreprises de moins de dix salariés qui accepteraient de prendre en charge la formation d’un apprenti.
  • Mieux préparer au monde du travail :
    • Développer une orientation personnalisée qui sera confiée à des intervenants missionnés par les régions. 
    • Rapprocher les lycées professionnels des entreprises en confiant les lycées professionnels, oubliés du quinquennat d’Emmanuel Macron, aux Régions. Un objectif : 100% d’alternance pour les formations en lycée professionnel d’ici 2027.
    • Développer les partenariats entre les universités et les lycées pour qu’il soit possible de suivre une première année d’université dans un lycée et ainsi lutter contre l’autocensure des bacheliers liée au coût de la vie dans les villes
  • Faire de Parcoursup un vrai outil d’orientation sélective à l’université, fondé sur le mérite et la motivation de chacun.
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