Malgré la crise sanitaire, la politique continue. Selon les informations du Figaro, Valérie Pécresse a choisi six porte-parole pour défendre son projet à trois mois de la présidentielle. Six nouveaux visages pour incarner l’alternance et associer les différentes sensibilités de la droite. Avec un objectif: dépasser les anciennes écuries et afficher une droite unie.
Cette équipe jeune, moyenne d’âge de 38 ans, et paritaire sera pilotée par un proche de la candidate, le député européen Geoffroy Didier, nommé directeur de la communication. Un rôle politique et opérationnel (avec trois pôles presse, digital et argumentaire) qu’il exerçait déjà pendant la campagne pour le congrès… et qui rappelle celui de Manuel Valls auprès de François Hollande pendant la campagne victorieuse de 2012. Pour la partie politique, en plus d’une cellule riposte et des six porte-parole, Geoffroy Didier coordonnera une vingtaine d’orateurs qui incarneront les sensibilités de la droite et du centre, ancrés dans les territoires. Leur nom devrait être dévoilé début janvier ainsi que l’organigramme complet de campagne.
Parmi les porte-parole, Valérie Pécresse, qui a eu à cœur ces dernières années de faire monter une nouvelle génération d’élus, a retenu deux fidèles: Florence Portelli, maire de Taverny, très engagée sur les questions de culture et de patrimoine, et Othman Nasrou, conseiller municipal d’opposition à Trappes, pourfendeur du communautarisme. Tous deux sont vice-présidents à la région Île-de-France.
Figures du parti
À leurs côtés, la candidate a l’intention de nommer Aurélien Pradié, secrétaire général des Républicains, très proche du président, Christian Jacob. Manière d’associer étroitement le parti LR à la campagne. Depuis son élection à l’Assemblée en 2017, le député du Lot, représentant de la droite sociale, s’est fait connaître en défendant les questions du handicap, des femmes victimes de violences conjugales et des territoires. Autre figure du parti, la porte-parole des Républicains, Agnès Evren, amie de François Baroin, préside la fédération de Paris… la plus importante en nombre de militants. Élue aux côtés de Rachida Dati au Conseil de Paris, la députée européenne défend notamment une droite urbaine. Moins connu du grand public, Guilhem Carayon, 22 ans, a été élu président des Jeunes LR en avril dernier. Conscient que sa génération s’est détournée du vote LR depuis des années, Guilhem Carayon entend bien prendre toute sa place dans la campagne.
Enfin, Christelle Morançais, présidente de la région Pays de la Loire à la suite de Bruno Retailleau et issue de la société civile, revendique une droite libérale sensible à la problématique des entreprises et des PME. Façon d’envoyer un message à cet électorat parti chez Emmanuel Macron. Mi-juin, pendant la campagne des régionales, l’élue avait pris une bière avec Édouard Philippe. La photo avait alors fait du bruit. «C’est un moment partagé entre deux personnes qui s’apprécient. Il n’y a pas de complot ou quoi que ce soit caché derrière», s’était expliquée Christelle Morançais. Tous devraient se retrouver le 4 janvier pour l’inauguration du QG de campagne. Un événement maintenu… à ce stade.