Retrouvez l’interview donnée par Valérie Pécresse au Figaro, à quelques jours du premier tour de la présidentielle.
GRAND ENTRETIEN – En candidate de la «droite authentique», elle invite les Français à ne pas tomber dans le «piège» présidentiel.
LE FIGARO. – Quel regard portez-vous sur cette campagne présidentielle?
Valérie PÉCRESSE. – Cette campagne a été volontairement escamotée. Le président sortant a fui les débats et son scénario cynique était écrit d’avance: il veut un face-à-face avec les extrêmes. Depuis janvier, je suis la femme à abattre parce qu’il n’était pas question pour Emmanuel Macron d’avoir face à lui une droite authentique, assumée, et porteuse d’un projet de rupture puissant. C’est ce projet que les Français attendent pour une remise en ordre du pays. Le président aura tout fait pour éviter un débat sur son bilan. Tous les ministres ont reçu l’ordre de ne pas débattre avec moi! Je veux être au second tour pour confronter le candidat Macron à ses résultats et ses incohérences. Montée des violences, laisser-faire sur l’immigration, services publics essentiels à bout de souffle (école, justice, hôpital… ), crise massive du pouvoir d’achat liée à la surimposition des Français et à l’explosion des taxes… Mon projet courageux annonce des économies alors qu’aucun autre candidat n’envisage de supprimer le moindre poste dans la fonction publique et n’ose reprendre le choc de simplification dont la France a besoin. Si les Français veulent un vrai gouvernement de droite, ils doivent se mobiliser massivement au premier tour.
Comment qualifier la tragédie de Boutcha, en Ukraine?
C’est un crime de guerre. Poutine et ceux qui l’ont commis devront répondre devant la justice. En appelant à traiter Poutine en allié pour l’avenir, Marine Le Pen a révélé sa vraie nature. Zemmour, Le Pen et Mélenchon restent fascinés par Poutine et sont disqualifiés pour présider la France.
Quel message adressez-vous aux Français à la veille du scrutin?
Ne vous laissez pas voler cette élection! Je suis la seule qui fera. Assez de bavardages, de tactiques politiciennes, vous avez vu le virage à gauche toute d’Emmanuel Macron ce week-end. La réforme des retraites n’est déjà plus prioritaire pour lui. Encore une mauvaise nouvelle pour les retraités. Moi, je réformerai et j’indexerai automatiquement les retraites sur l’inflation. Plus aucune retraite ne sera inférieure au smic. Nous sommes prêts à reprendre les rênes du pays. J’ai une équipe de professionnels derrière moi, forte et renouvelée. La campagne de débauchage annoncée a été maigre. Toute la droite de conviction est à mes côtés.