« Les Français méritent un vrai débat » – Valérie Pécresse invitée de « Face à BFM »

© Aymeric Guillonneau

Valérie Pécresse a répondu le mercredi 23 février pendant plus de deux heures aux questions des journalistes de BFMTV dans Face à BFM.

La nécessité d’un vrai débat

A 50 jours de l’élection présidentielle, Valérie Pécresse s’est dit « indignée du niveau de cette campagne ». Alors que les sujets de pouvoir d’achat, de sécurité et de relations internationales sont au cœur de l’intérêt des Français, les médias passent leur journée à « ergoter sur une boule puante », visant à déstabiliser Valérie Pécresse. Les Français veulent un débat d’idées, pas une succession de faux scandales.

Les indignations proférés par Marine Le Pen et Éric Zemmour en lien avec leur manque de parrainages reste « une mise en scène que l’on a à chaque élection ». Toutefois, Valérie Pécresse considère que « parrainer n’est pas soutenir ».  Plusieurs élus LR se sont engagés dans cette voie : le maire de Cannes David Lisnard a parrainé Jean-Luc Mélenchon, et le député européen François-Xavier Bellamy a donné sa signature à Eric Zemmour. Le « temps du débat » est arrivé dans cette campagne présidentielle.

Une position ferme face à la Russie

Après une escalade des tensions, la Russie de Vladimir Poutine a franchi le Rubicon en envahissant militairement l’Ukraine. C’est la guerre en Europe. « Ce que je crois, c’est que le Vladimir Poutine que j’ai connu quand j’étais chez Chirac, n’est plus le Vladimir Poutine d’aujourd’hui », explique Valérie Pécresse. Pour elle, Poutine est devenu « imprévisible » et « incontrôlable ».

En réalité, le travail aurait dû être fait « en amont ». Valérie Pécresse reproche à Emmanuel Macron de ne pas avoir assez anticipé la situation et d’avoir agi seul, sans l’appui des autres pays européens.

 

 

Valérie Pécresse s’est opposée à l’envoi de troupes françaises en Ukraine, comme l’a demandé le Président ukrainien, estimant qu’il n’en était pas encore question à ce stade.

La réflexion doit se faire au niveau européen. Les Européens ne peuvent plus se contenter de l’OTAN pour assurer leur sécurité. Une véritable politique doit être envisagée dans le cadre de l’Union Européenne. « Ce que je crois, c’est qu’il faudra tirer un enseignement. Le destin de l’Union européenne est entre ses mains. On ne peut plus s’en tenir seulement à l’Otan pour la sécurité ».

Augmenter les salaires, baisser les dépenses publiques

Valérie Pécresse veut baisser les charges pour augmenter les salaires. Or, « pour baisser les charges, il faut baisser les dépenses publiques. Je suis la seule candidate à vouloir réduire les dépenses. Nous sommes les champions du monde de la dépense publique » !

Valérie Pécresse propose aussi de supprimer le RSA jeune d’Emmanuel Macron « qui plonge les jeunes dans l’assistanat ». Une fois Présidente, Valérie Pécresse créera le RJA, le revenu jeune actif, une rémunération pour tous les jeunes qui s’engagent à suivre une formation professionnalisante dans les secteurs qui recrutent.

Sans augmenter le point d’indice pour les fonctionnaires, Valérie Pécresse veut rationaliser les budgets de l’État et supprimer 200.000 postes de fonctionnaires. « On peut faire mieux avec moins » ! Toutefois, elle souhaite créer 50.000 dans des secteurs précis, notamment la santé et l’éducation. « Ce ne sera pas de l’austérité, ça n’a aucun effet récessif de supprimer des doublons et des effectifs », explique Valérie Pécresse, qui veut également « digitaliser » certaines fonctions.

Les Français ont tous le droit à la justice

Valérie Pécresse a défendu son projet de territorialisation des sanctions, avec des peines plus sévères dans les zones de reconquête républicaine. « On a 30% de policiers supplémentaires dans les zones de reconquête républicaine, les habitants de ces quartiers ont le droit à la justice » a-t-elle déclaré.

« Aujourd’hui, les courtes peines ne sont pas exécutées, elles ne sont pas exécutées parce que les prisons sont pleines », a fustigé Valérie Pécresse. elle s’est aussi indigné de l’état de délabrement des prisons, et de l’absence de considération du gouvernement pour les prisonniers. Toutefois, « ce n’est pas parce qu’on a des prisons indignes qu’on ne doit plus incarcérer : il faut incarcérer plus dès maintenant ».

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