Invitée de la matinale de France Inter, Valérie Pécresse a pu répondre au discours d’Emmanuel Macron au Parlement européen dans le cadre de la Présidence française de l’Union Européenne. L’occasion d’aborder différents thèmes.
1. L’Europe
Valérie Pécresse s’est étonnée du discours présidentiel, peu en phase avec les sujets européens : « Le discours d’Emmanuel Macron a déçu beaucoup d’Européens. Ils ont le sentiment d’un détournement de la Présidence française de l’Union européenne (PFUE) au profit d’une campagne présidentielle. » Comme si Emmanuel Macron voulait faire de la PFUE un marche-pied pour la campagne présidentielle…
« Sur le fond, le discours n’était pas à la hauteur des enjeux, il n’y avait rien sur la taxe carbone, sur la politique énergétique européenne, sur comment on va reprendre la contrôle des frontières. » Les effets d’annonces du président Macron ne suffisent plus, les propositions concrètes sont toujours absentes. Les exemples ne manquent pas, Emmanuel Macron avait déjà proposé une grande révision de l’espace Schengen il y adeux ans. Réforme qui n’a jamais vu le jour…
Revenant sur la polémique du drapeau sous l’Arc de Triomphe début janvier, Valérie Pécresse a dessiné une 3e voie. Entre les fédéralistes dont Emmanuel Macron voulant abandonner le drapeau français, et les nationalistes refusant le drapeau européen comme Marine le Pen ou Eric Zemmour, elle a affirmé : « Ma vision de l’Europe, c’est être patriote et européen à la fois ».
2. Le droit à l’avortement
Lors de son discours, Emmanuel Macron a proposé d’inscrire dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne le droit à l’avortement. Favorable à IVG, Valérie Pécresse a critiqué cette prise de position présidentielle, symbolique et plutôt adressé aux Français. Valérie Pécresse préconise une autre méthode pour affirmer ce droit à l’échelle européenne : « Il faut convaincre les peuples sur la question de l’avortement. Le sujet est de comment les convaincre. »
3. Les manifestations des enseignants
Pour la deuxième semaine consécutive, ce jeudi 20 janvier, les enseignants manifestent leur colère et leur exaspération face à la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement dans les écoles. Valérie Pécresse avait proposé le report de la date de rentrée d’une semaine, ce qui aurait facilité le retour en classe des élèves. Or, le gouvernement, n’écoutant pas les « bonnes idées de l’opposition » a préféré imposer un protocole sanitaire, sans consulter ni les enseignants, ni les parents d’élèves.